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    Qui suis-je ?J'ai assisté ce soir à une conférence-débat animé par Raphaël Granvaud, membre de l'association Survie, autour du sujet de son livre "Que fait l'armée française en Afrique ?".

     

    La question posée est double : quelles sont réellement les actions de l'armée française en Afrique et avec quelle légitimité agit-elle ?

    Le discours, méthodique et fort bien construit, est radical : la présence armée de la France en Afrique n'aurait aucun aspect bénéfique pour les populations locales, elle serait non seulement condamnable moralement, mais  aussi au titre du droit international.

     

    Il ne s'agit pas seulement d’expliquer et de condamner des actions appartenants aujourd'hui à l'histoire, de cette époque aujourd'hui ouvertement et justement décriée de la françafrique. Il s'agit aussi de démontrer que l'apparente politique de changement de cap affichée par le pouvoir actuel n'est qu'un leurre.

    En effet, l'auteur soutien que si les méthodes ont évoluées, mettant en retrait l'intervention directe des troupes française sur le sol africain au profit d'actions internationales ou de soutiens militaires à des forces locales, les motifs d'actions n'ont, eux, pas changés. Il est encore et toujours question de sauvegarder des intérêts français purement mercantiles, reléguant la protection des populations ou la surveillance des processus « démocratiques » à de simples moyens de légitimer des actions aux buts bien plus sombres.

     

    Je suis loin d'être un expert dans ce domaine et si j'ai forcément quelques doutes quand à la réalité des intérêts défendus par la France en Afrique, j'avoue que je ne m’attendais pas a un constat aussi noir de la situation. J’ai même quelques a priori, remontants à de longues confrontations avec des groupuscules identitaires noirs sur internet (notamment les personnes gravitant autour de Kémi Séba) qui utilisaient la critique du néo-colonialisme comme arguments de haine, à grand coup d’obscurantisme et de conspirationnisme. Le genre de type qui prône le retour de tous les noirs en Afrique, de tous les blancs en Europe et considèrent les métisses comme des déchets…

     

    Je vais essayer de mettre de coté ces expériences négatives de la critique du néo-colonialisme et de faire travailler mon esprit critique sur le sujet, notamment en tentant d'oublier le propagandisme asséné depuis des décennies à grand coup de « french doctor » et autres « missions humanitaires ». Sans oublier, cependant, que l'esprit critique doit toujours s’exercer dans les deux sens.

     

     


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  • A lire, dans les commentaires de cet édito, un début de réflexion sur la mort des idéologies, mon incompéhension du droite-gauche et quelques questions sur les retraites.


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    On le sait depuis longtemps : nombreux sont les citoyens qui se désintéressent ou se disent dégoûtés par le monde politique. L’abstention et les votes protestataires en sont une représentation flagrante. Dans beaucoup de sphères politiques, on entend souvent les bien-pensants fustiger ces « citoyens paresseux » qui « ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont » de vivre en démocratie et qu’il faudrait même « les obliger à aller voter » !


    A mon sens, croire que ce refus d’aller voter est dû a une certaine insouciance vis-à-vis de la chose politique, qu’il n’y a là que mollesse, lâcheté ou relent d’individualisme primaire, c’est se tromper totalement de cible.

    En effet, ce n’est pas chez nos concitoyens qu’il faut aller chercher la raison de cette débâcle de la démocratie, mais chez ceux qui sont sensés concrétiser la volonté du peuple : les politiques.


    Les citoyens qui ne votent pas apportent tous les mêmes arguments : « tous les mêmes », « de toute façon, ça ne changera rien », « personne ne représente nos intérêts ». Le non vote n’est pas un je-m’en-foutisme, c’est l’expression d’un constat simple : aujourd’hui, le politique, peut importe sa bannière, n’est pas capable d’agir pour le bien des citoyens.

    Quotidiennement, la réalité nous prouve la véracité de ce constat, l'actualité est pleine d'exemples. Le cas Grecque est typique, les marchés et les agences de notations ont fait la pluie et le beau temps sur la politique européenne pendant presque deux semaine. Alors que les politiques européens ont été bien incapables de construire une solidarité financière d’eux même, il n’a fallut que quelques jours aux spéculateurs pour l’imposer, et l’imposer à hauteur de plusieurs centaines de milliards d’euros ! Le cas du Grenelle de l’environnement est aussi un bel exemple : les divers lobbys on réussit a faire introduire dans un projet qui se voulait écolo des restrictions aux parcs éoliens ( !), la facilitation des rejets de déchets nucléaires ( !!) et la dérégulation de l’usage des pesticides ( !!!).


    D’une manière générale, on sent bien que le politique n’a plus les moyens d’agir concrètement sur la société. Comment protéger l’emploi, les conditions de travails ou imposer le développement durable quand une délocalisation dans un pays moins exigeant peut se faire d’un claquement de doigts ? L’économie est mondialisée depuis des lustres alors même que la gouvernance mondiale n’est encore qu’une hypothèse. Le politique est, de fait, devenu impuissant. Au lieu de faire progressé l’intérêt général, il en est réduit à se recroqueviller sur des intérêts particuliers (bouclier fiscal) ou des thèmes anecdotiques (genre burqa).


    Mais il n’est pas ici que question de fatalité, le politique d’aujourd’hui fait tout pour ne pas se donner les moyens de recouvrer un peu de pouvoir. Ce que nous appelons les « gesticulations » de Nicolas Sarkozy ne sont, hélas, pas un phénomène franco-français. Partout dans le monde, les politiques sont aujourd’hui concentrés sur le cour terme, sur des effets d’annonces ou sur la réactivité effrénée face au fil médiatique. On pond des lois à chaque faits divers, on organise des réformes sans consultations ou réflexions profondes, on réagit à des symptômes sans s’occuper de la maladie. La futilité a remplacé la réflexion, la démagogie et le populisme poussent pour redevenir rois.

    C’est un drame qui se joue devant nous, celui de la disparition progressive du pouvoir démocratique. Comment blâmer un citoyen qui ne vote pas quand, de fait, son vote ne va pas changer grand-chose ?

    Il ne leur reste que le vote sanction, celui qui ne dit pas « voilà ce que je souhaite » mais bien « voilà ce dont je ne veux pas ». On nous vente la participation électorale de 2007, mais qu’entendez-vous chez les citoyens qui sont allé votés ? « Je trouvai le projet de Sarkozy intéressant » ? Non ! Ce qu’on entend, c’est plutôt « J’ai voté Royal car je ne voulais pas de Sarkozy » ou inversement. Les élans de participations ne sont plus un vote d’adhésion à des idées, mais un vote de refuge face à des idées qui nous paraissent dangereuses.


    Les socialistes se gaussent de leurs derniers résultats électoraux, mais se rendent-ils au moins compte que ceux qui ont voté pour eux l’on fait par dépit ?

    Il faut redonner ses lettres de noblesse à la Politique. Il faut sortir de cette logique purement partisane qui crée des slogans et des fans plutôt que des idées et des adhésions. Il faut renouveler la classe politique pour sortir d’un élitisme consanguin. Il faut ramener la raison et la réflexion au sein des débats. Il faut arrêter de prôner la pensée unique et renverser la pyramide de manière à ce que la tète porte les idées de la base, et non l’inverse. Il faut se donner le courage d’attaquer les questions de fonds, de remettre en cause le fonctionnement de notre société.

    Il n’y aura pas de « grand soir », mais cela n’empêche en rien d’essayer de construire collectivement quelque chose de nouveau. C’est en tout cas bien plus utile que de s’évertuer à colmater les fuites d’un système qui ne peut que sombrer.


    « Faire de la politique autrement » : c’est cela qui a toujours motivé mon investissement en politique et c’est cela qui motive aujourd’hui mon investissement dans Europe écologie. Le mouvement est en construction, mais c'est bien là que se trouve aujourd'hui l'éspoir de proposer quelque chose de nouveau et de réflechit dans la consertation et le débat.




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  • AccueilSuite à mon départ du MoDem et à mon adhésion à la construction d'Europe écologie, j'ai décidé de fermer l'Orange berruyère.

    Je vous souhaite donc la bienvenue sur mon nouveau blog, que j'espère rendre beaucoup plus généraliste que l'ancien.

    En plus des considérations politiques habituelles, quelques réflexions plus philosophiques vont être postées, ainsi que des considérations personnelles et autres futilités sans aucun intérêt.



     

     

     


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  • Petit article + photo de la troupe Europe écologie du Cher sur le Berry du 7 juin.

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