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    Blog d'un citoyen encarté chez Europe écologie les Verts.

  • Je n’ai pas participé à la primaire du Parti socialiste, j’avais piscine… Ce n'est d'ailleurs pas plus mal puis que j’aurai eu quelques difficultés à signer leur « charte des valeurs de la gauche ». Non pas que je ne partage ce qui y est dit, mais simplement que je me suis fait une règle personnelle d’éviter d’apposer ma signature au bas de toute niaiserie politicienne. 


    Il faut avouer cependant que l’exercice était intéressant et qu’il mériterait d’être mit en place au sein de tous les partis politiques. En effet, laisser la possibilité à tout citoyen de décider de l’avenir d’une formation politique est un pas de plus vers la fin du parti politique traditionnel et ça, j’aime bien.

    Parce que oui, il faudra bien un jour en finir avec ces groupements obscurs composés d’un petit groupe de dirigeants qui décident de tout pendant que des groupies sans cervelles, pardon… des « militants », se chargent d’harceler les passants à coup de tracts et de phrases toutes faites.

    Si l’on veut faire évoluer la démocratie, il faudra forcement que les encartés cèdent la place aux citoyens et les primaires du PS sont, en ce sens, une petite avancée.


    L’autre mérite des primaires du PS, c’est de permettre aux UMP de se ridiculiser un peu plus. En effet, même si l’exercice est critiquable tant dans sa forme comme dans son contenu, les commentaires des militants UMP sur la chose transpirent le plus souvent d’une bêtise particulièrement délectable. Tellement arc-boutés sur l’idée que le camp d’en face est le mal absolu et que tout ce qu‘il fait est à jeter aux orties, les interventions des UMPistes dégoulinent de commentaires dignes d’une cour de maternelle, entrecoupés des fameux « éléments de langage » que les têtes pensantes du parti ont fait distribuer dans les sections.

    L’exemple local le plus parlant, c’est sans doute Nicolas Henault qui brille sans contexte dans l’art d’être mauvais joueur en s’étalant frénétiquement sur son profil Facebook avec des blagues qui suintent la hargne.

    Je pense, à titre personnel, que les piques acerbes envers les primaires socialistes sont le fait d’un sentiment bien connu : la jalousie. Jalousie du temps de parole médiatique que cela laisse au PS, certes. Mais aussi jalousie du fait que chez les autres, on a le droit de s’exprimer alors qu’à l’UMP, à moins de pouvoir se payer une place au Fouquet’s, notre voix n’est même pas sollicitée.


    Si j’étais allé voter à la primaire, j’aurai sans aucun doute voté pour Arnaud Montebourg. C’est en effet celui qui me semble le plus proche de mes valeurs avec sa démondialisation (je préfère le terme de relocalisation) et sa défense de la 6ième République. Ca ressemble furieusement à ce qui se murmure chez Europe écologie avec, certes, un coté un peu plus populiste, voir opportuniste.


    Pour le second tour, le choix entre Aubry et Hollande risque d’être difficile. La première rassure la gauche, le second est bien mieux placé pour battre Sarkozy en 2012.

    Dans tous les cas, une victoire du PS en 2012 risque immanquablement de conduire à une déception massive, la sociale démocratie ne proposant rien qui puisse inverser la tendance à la précarisation de notre pays. Tout au plus, ce sera moins pire que l’UMP, mais certainement pas suffisant pour redonner de l’espoir.

    Il faut que je vérifie mon agenda pour le second tour, mais il me semble bien que j’ai a nouveau piscine ce jour là et je crois que je ne suis pas le seul...


    Copé aussi devait avoir piscine



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  • Il y a des gens qui s’opposent à la venue du TGV à Bourges et j’en fais partie. Ce n’est pas une opposition ferme mais simplement le sentiment qu’en matière de train, la LGV n’est pas LA priorité pour les citoyens de notre département.

    En effet, le TGV, de par le coût du billet, n’est intéressant que pour les touristes et les hommes d’affaire fortunés. Pour les usagers réguliers du train, les petites gens, ceux qui s’en servent pour aller travailler, suivre leurs études ou simplement pour se déplacer sans avoir à prendre leur voiture, ce sont les lignes classiques qui importent, pas le confort des touristes ! Retards, pannes de caténaires, horaires de plus en plus aberrants, trains qui mériteraient de finir à la casse…  Voilà ce que subissent l’immense majorité d’entre nous.

    Alors que le débat public sur la LGV va bientôt débuter et que les collectivités locales se préparent déjà à mettre la main à la poche, et donc à piocher dans celles des contribuables, il serait peut être enfin temps que les élus aillent faire un tour sur le quai des gares, le matin entre 6h et 9h pour se rendre compte de la réalité…

    Le TGV à Bourges, pourquoi pas, mais pas avant d’avoir rendu aux citoyens un train classique digne de ce nom !


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  • On vient de me faire suivre un mail que Cécile Duflot a envoyé aux responsables locaux d’EELV. Dans ce message (version complète à la fin de l’article), elle nous explique gentiment que ce serait quand même pas mal que les comités locaux d’EELV appellent à voter pour les candidats de gauche là où il n’y a pas d’écolos présent au second tour. Parce que cela « peut faire douter de notre stratégie globale », que nous devons « travailler à une alternative à Nicolas Sarkozy » et qu’il faut « donner les gages concrets, par exemple en actant un accord électoral pour les législatives », Cécile Duflot nous exhorte à ne pas se fier aux propositions électorales des candidats mais bien de se baser sur leurs étiquettes pour diriger notre soutiens et nos votes. En gros : votez à gauche sans vous posez de question.


    Et bien je suis désolé, mais je ne fais pas partis de ceux qui sont dans l’optique d’une « alternative à Nicolas Sarkozy » ou même d’une alternative plus générale à la droite. Je ne suis pas de ceux qui aiment à se définir comme faisant partie de la grande famille de gauche, je ne suis pas de ceux qui ont envi de faire partie d’une hypothétique majorité plurielle. Je ne suis pas de ceux qui aiment à courber l’échine à grands coups de magouilles électorales en espérant grappiller quelques postes bien rémunérés.

    Non, moi, ce que je souhaite, c’est une alternative à la classe politique actuelle, une alternative à cette république moisie qui n’en finit pas de nous conduire dans un mur et qui ne laisse aux citoyens que le choix de votes contestataire ou l’abstention comme seuls vecteurs de lucidité démocratique.

     

    Il y a, sans aucun doute, des gens très bien au PS et dans les autres formations de gauche. Mais les formations politiques auxquelles ils appartiennent font parti à part entière d’un système politique qui ne me conviendra jamais et c’est pour cela que, même si je partage avec eux les valeurs qu’ils affiches sur leur propagande électorale, je ne peux pas voter pour eux, ni même les soutenir.

     

    Le PS, moins pire que l’UMP ? Sans aucun doute. Mais je n’ai plus envi de suivre la logique du pis aller et je suis même persuadé qu’après 2012, si la gauche actuelle parviens au pouvoir, elle ne pourra au mieux que décevoir le peuple et donc nous pousser un peu plus vers une désillusion totale envers la chose politique, ainsi que dans les bras des extrêmes populistes.

     

    Il me semble qu’un des gros point fort d’Europe écologie c’est qu’il s’agit d’une formation qui donne sa pleine place à la société civile (simples citoyens, professionnels, associations, ONG, etc…) et non aux politiciens. Si notre structure doit se rallier toujours derrière le PS, et donc derrière des politiciens, alors elle n’a pas plus d’intérêt ni de saveur que le Nouveau Centre.

     

    Dimanche, je ne voterai probablement pas et si on me demande mon avis au sein d’EELV du Cher, je plaiderai contre un soutiens à un quelconque candidat, même si celui-ci fait face au FN. Le FN n’est pas la maladie, il est le symptôme. Les vrais responsables, ce sont ceux qui donnent envi de voter FN, ce sont les membres de la classe politique actuelle, PS comprit.

     

     

     

     

    « Cher tous et toutes,

    Je suis la première à être fatiguée et à mesurer la difficulté d'avoir les idées claires à cet instant. Je voulais néanmoins poser auprès de vous un certain nombre des
    termes du débat.

    Il est certain que le principe de subsidiarité s'applique à cette élection cela dit ce principe de subsidiarité ne signifie pas isolement et la différence de perception entre le
    "national" et chaque département est peut-être liée à une vision d'échelle différente.

    Ce matin, nous avions 29 départements sur 100 dans lesquels EELV envisageait de ne pas soutenir les candidats socialistes face aux candidats UMP ou FN au
    deuxième tour. Au-delà de ces situations qui se justifient, j'en connais certaines, très bien du point de vue local., l'accumulation de celles-ci donne un effet différent.

    En effet, et c'est une très bonne nouvelle pour l'écologie politique, nous sommes dans une situation où nous avons 88 candidats au second tour dont 37 dans des duels
    EELV / PC ou PS. Nous allons maintenir dans ces cantons et c'est logique du point de vue démocratique.

    Cela étant, cette situation, plus le refus de soutien dans 1/3 des départements plus des phrases comme " appel aux électeurs à voter en fonction du programme des
    candidats du second tour" peut faire douter de notre stratégie globale.

    Je suis fatiguée, je le redis, mais je prends assez mal les attaques sur le scandale du "national" qui tente d'élaborer une position concertée. C'est un exercice très délicat
    dans ce contexte politique. l'incertitude de position que certains expriment face au FN est également un petit peu angoissante pour ceux qui, comme moi, vivent dans une
    ville ou le candidat FN remporte près de 30% des voix mais il me semble que c'est nécessaire.

    Nous avons compris, dans les expressions des uns et des autres depuis plusieurs séances au conseil fédéral que le mandat qui nous était donné dans la préparation de
    2012 était de travailler à une alternative à Nicolas Sarkozy.

    Cette alternative n'est en aucune façon une redite du passé, ce n'est pas on plus une construction marketing au sommet, cela nécessite un effort de tous et toutes, un
    débat de fond et la capacité pour nos partenaires à donner les gages concrets, par exemple en actant un accord électoral pour les législatives. Ce qui est intéressant
    aujourd'hui c'est que sur une question fondamentale comme la sortie du nucléaire les lignes bougent comme jamais jusqu'alors, au prix d'un drame au Japon. Cela ne
    veut pas dire que cet accord aboutira mais j'ai constaté pendant ces 3 mois d'intense campagne une volonté très grande de s'organiser - sans se renier - pour faire
    battre la droite.

    Je le redis, je ne mésestime en aucun cas les situations départementales et je sais s le mépris, l'arrogance et le manque de clairvoyance du PS dans de nombreux
    départements. C'est aussi pour cela que j'ai souhaité - comme d'autres - soutenir le plus possible de candidats dans cette campagne, en particulier dans les
    départements "difficiles" et que des demain je recommence mon "tour de France des cantonales" mais je sais aussi que 51 de nos copains et copines, candidats face à
    des candidats de droite attendent un soutien clair des autres formations politiques de gauche et comptent de fait sur la solidarité des autres départements.

    Il est donc clair pour moi que nous ne donnerons le logo à aucun candidat en contradiction avec des décisions locales mais il me paraissait aussi important de vous
    alerter sur la dimension nationale que peuvent prendre des choix locaux additionnés sans vision interrégionale.

    J'espère que chacun et chacune verra dans ce message que j'essaie vaille que vaille de tenir le rôle que vous m'avez confié, qui dans ces circonstances n'est - je ne
    vous le cache pas - pas le plus évident.


    Amitiés à tous et toutes et à très vite sur le terrain,

    Cécile »


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  • Extrait du mail envoyé par Corinne Lepage aux adhérents CAP21, au sujet de la construction d'Europe écologie.


    "L'idée de Daniel Cohn-Bendit de créer via Europe écologie un vaste mouvement de rassemblement des écologistes intégrant le centre se heurte bien entendu à une conception beaucoup plus réductrice qui voudrait cantonner l'écologie à la gauche du parti socialiste, voire à la gauche de la gauche. Le débat autour de la structuration de l'écologie, le recul pris par Daniel Cohn-Bendit, le ticket Joly-Duflot interpellent bien entendu sur l'orientation d'Europe écologie et la réalité du contrôle de l'appareil qui se mettrait en place.

     La structuration d'une troisième force politique ne peut se faire que dans l'autonomie par rapport à la droite et la gauche ce qui bien évidemment n'exclut en rien la recherche d'alliances. Mais, l'écologie politique, porteuse en définition de l'innovation politique ne peut réussir que pour autant qu'elle fait l'effort de l'autonomie ce qui implique de dépasser les sectarismes de tous ordres pour trouver un consensus sur des propositions, voire sur un  projet. C'est dans cet état d'esprit que s'ouvre le dialogue avec Europe écologie. Il va de soi que l'accueil qui nous sera réservé constituera un parfait instrument de mesure de l'orientation réelle de ce mouvement et de la volonté de ses responsables d'aller dans la direction proposée par Daniel Cohn-Bendit. 

     Mais, la tradition démocrate que nous portons nous en impose de dialoguer également avec les personnalités et mouvements progressistes qui font de l’humanisme, d’une économie régulée, de la justice sociale le coeur de leur projet. Nous devons, parce que nous portons à la fois les valeurs de la démocratie et celle de l'écologie, être une force ouverte permettant au plus grand nombre de pouvoir se rassembler autour de ces deux valeurs qui constituent précisément le fondement d'un projet dont la France a besoin."

     

    Comme souvent, je partage totalement son point de vue : l'écologie politique doit devenir une 3ème force, et cela doit passer par une volonté d'autonomie vis à vis de la gauche et de la droite.



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    A Europe écologie, on n’a pas bien le choix, on est bien obligé de travailler avec les socialistes. Or, ce n'est pas forcément simple à assumer, surtout lorsqu'on souhaite, comme moi, un renouveau de la politique.


    En effet, je suis de ceux qui souhaiteraient que la politique retrouve son sens noble. Je suis de ces gens qui ont cette impression que le monde politique français n’est plus qu'une oligarchie de gens à l'éthique douteuse. J’aimerai travailler à l’émergence d’un milieu politique où les élus ne considèreraient plus leur mandat comme un simple moyen de revenu et pour qui l'essence même de l'action politique ne consisteraient pas qu’à se faire réélire mais bien à faire progresser la société.

    Or, force est de constater qu'au PS (et ailleurs à gauche), une telle lutte contre le pourrissement de la politique n’est pas une priorité. Et pas besoin de revenir aux années Mitterrand et à leur lot d'affaires glauques ! Un simple regard sur l’actualité suffit !

    Comment expliquer, par exemple, que les socialistes furent si nombreux à traîner la patte pour dénoncer l'affaire Woerth et que, encore aujourd'hui, le PS ne soit en rien un moteur de la contestation ? Parce que non, ce ne sont pas les socialistes qui dénichent et dénoncent les travers de cette affaire d'état, ce sont bien les journalistes qui sont en pointe sur ce sujet, avec Internet comme moyen de relais dans l’opinion.


    Si le PS reste aussi frileux pour demander plus d'éthique (qui a dit morale ?) au sein de la classe politique, n'est-ce pas parce qu'il est lui même un peu responsable du fameux sentiment que les politiques sont « tous pourris » ?

    Regardons encore l'actualité : Jacques Chirac doit bientôt comparaître pour une affaire d'emplois fictifs du temps où il était maire de Paris. Avant que le procès n'ait lieu, Chirac, l'UMP et le Maire (PS) de Paris ont réussit à bidouiller un accord à l'amiable dont le principe fort est simple : l'UMP va payer à la Mairie de Paris ce que Chirac lui doit, évitant ainsi à l'ancien président français tous risque de condamnation lors du procès à venir. Rappelons que le contribuable est la 1ere source de financement des partis politiques et que c'est donc le contribuable (via l'UMP) qui va verser de l'argent à la Mairie de Paris pour éviter à Jacques Chirac un procès qui lui serait dommageable, le tout avec la bénédiction des socialistes.

    Bien évidement, à Europe écologie, ce genre de petits arrangements, on n’en est pas fan, mais alors pas du tout ! Du coup, des voix se sont élevées chez nous, et en particulier celle de la députée européenne Eva Joly, pour dénoncer cette affaire.

    La réaction socialiste face à cet affront des écologistes a été sans appel : Martine Aubry en tête, le PS a tenté de faire pression sur l'appareil dirigeant des Verts, et notamment sur Cécile Duflot, afin que les critiques contre cette affaire cessent au sein d'Europe écologie.

    C'est moche, et c'est très révélateur.


    Souvent, j'entends parmi mes concitoyens « à gauche, c'est les même qu'à droite, ils ne pensent qu'à leur gueule, je vois même pas l'intérêt de voter ». C'est sans aucun doute populiste, mais ce n’est quand même pas si faux.

    Travailler avec le PS ? Bien évidement, c'est moins pire que de pactiser avec l'UMP. Et puis non, ils ne sont pas « tous pourris », y’a beaucoup de gens au PS que je respecte pour leur exemplarité, sans même parler des valeurs que nous partageons. Mais la volonté de faire du ménage au sein de la classe politique pour la rendre tout simplement plus intègre ne semble, hélas, pas être un des but premier du PS.

    Pourtant, à mon sens, c’est la base de toute progression dans nos sociétés. Rien n’est possible sans un renouvellement profond de la manière dont on fait de la politique. Sans ça, pas de soutiens, pas d’adhésion du peuple envers l’action politique, donc aucun pouvoir réel, juste une parodie qui tente de faire fie de l’abstention et du désintérêt pour la citoyenneté.


    Le désaccord entre Europe écologie et le PS n’est pas qu’une question écologique, c’est aussi une question d’éthique. Ca n’empêche pas de travailler ensemble, mais j’avoue que, parfois, lors d’un second tour d’élection, si Europe écologie n’a pas réussit à se maintenir, le bulletin PS que je tiens dans mes mains est bien loin de me faire bander.

     

    Je sais, c'est un peu provoc tout ça, mais, par pitié, ne venez pas me dire que je fais le jeux du FN. Les seuls à jouer pour les extrêmes, ce sont les membres de la haute classe politique actuelle, autoreproductrice, quasi-imperméable à toute une partie de la population, gangrenée par le pouvoir et le fric.

     

     


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